Le nouvel avenir du Rosé
La chromatique du rosé
Saumon, corail, grenat, framboise… En matière de couleur, il se décline à l’infini. Mais cela change-t-il le goût?
La mode a longtemps imposé le rosé pâle. En fait, tout vient d’une femme, Régine Sumeire. Elle a créé, en 1982, dans son domaine tropézien du château Barbeyrolles, le rosé Pétale de rose : un coup de génie ! Le rosé diaphane avait gagné. On y trouvait parfois quelques teintes plus dorées, mais les roses denses avaient perdu. Presque quarante ans plus tard, le champ des possibles s’est élargi. Aujourd’hui, toutes les nuances cohabitent, et c’est une bonne nouvelle. On estime que plus un rosé est dense, pourpre, voire violet, plus il est destiné à la table, par opposition à l’apéritif. Et voilà qu’un producteur de Bordeaux, la maison Bouey, lance la courte gamme Colors. En s’associant avec l’institut américain Pantone, la maison propose deux rosés inspirés par les Pantone 719 et 721. Le premier est un IGP Méditerranée, exécution pâle d’un classique du genre. Le second est un bordeaux rosé, légèrement plus tenu en couleur. En bouche, la différence est là : le premier est plus tendre, et le second, plus fruité. Comme quoi, le monde du rosé n’a pas fini de nous surprendre !
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